Plein les yeux au Kelimutu et Koka Beach

Mercredi 4 Juillet 2018

Enfin nous voici à Moni depuis hier bien fatigués après un avoir passé de longues heures dans notre mini bus. Nous avons mis plus de 4h pour faire que très peu de kilomètre a peine 100 !  La normalité quoi ! Fort heureusement le paysage luxuriant était magnifique. 

De première vue, Florès s’avère vraiment sauvage, peu de monde, peu de routes, peu de grandes villes, une nature luxuriante et un relief très montagneux et volcanique. A notre arrivée nous avons fait une balade afin de nous rendre à une petite cascade entourée de ponts en bambou, pas très rassurants à traverser d’ailleurs.

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Moni c’est tout petit mais représente l’endroit idéale pour quelques jours afin de nous rendre au Kelimutu et visiter la région.

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En parlant de Kelimutu nous y allons de ce pas … Malheureusement, malgré de nombreuses recherches, nous ne trouvons pas de scooters en location. De nombreux 4X4 s’y rendent et proposent l’aller/retour pour 250 000 Rp ce qui est bien trop onéreux pour notre budget et quand on compare ne serait-ce qu’a notre trajet pour 5 d’hier, qui a duré plusieurs heures et qui nous a couté 80 000 rp. Bref, nous négocions un prix juste pour l’aller car nous prévoyons de revenir en randonnée à travers la campagne et ses villages. Nous sommes déposés à l’entrée du sentier et marchons en montée durant une bonne demi-heure. La plupart des visiteurs se rendent au sommet du Kelimutu au petit matin pour y contempler le lever du soleil. C’est un peu risqué car le sommet est souvent recouvert par les nuages. Nous avons pris notre temps et c’est mieux comme cela car l’endroit est désert et paisible. Une fois parvenus en haut nous sommes scotchés par la beauté du paysage et par la force dégagée par cette nature (nous nous sentons peu de choses face à des volcans).

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Le Kelimutu est un volcan qui possède trois lacs de cratère aux couleurs variées et changeantes à ses sommets,

– le Tiwu Ata Mbupu, isolé des deux autres, et situé le plus à l’ouest, de couleur noire en 2007.

– le Tiwu Nuwa Muri Koo Fai, lac acide de couleur vert turquoise.

– le Tiwu Ata Polo, séparé du précédent par un simple rempart, de couleur rouge-brun foncé en 2007.

La couleur de chacun des lacs varie dans le temps, notamment en fonction de la composition chimique des eaux. Des remontées de matières actives se déroulent aux deux lacs les plus orientaux, probablement entretenues par les fumerolles subaquatiques. Mis à part le Tiwu Ata Polo qui conserve sa couleur turquoise, les deux autres lacs vont du bleu au rouge, en passant par le noir.

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Nous nous aventurons aux différents points de vues offrant des panoramas à 360 degrés tout simplement divin. Il est certain que cette merveille de la nature nous laissera des souvenirs impérissables. Les photos résumeront mieux cette vision sublime que de longs discours, même s’il n’est pas possible de capter l’intensité et la force de la nature dans une photo…

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Totalement envoûté par la beauté du site ; Une seule attitude s’impose : le silence, nous y restons plus d’une heure afin de nous imprégner les rétines avant d’envisager de repartir pas trop tard quand même, compte tenu de la randonnée de plusieurs heures qui nous attends.

– Vous être prêts ?

– Heuuu bah oui papa mais on va marcher combien de temps-là ?

– Des heures !

– Sérieux ou c’est une blague ?

– Oui, la vraie vie se trouve dans cette descente à travers la campagne, la forêt et les petits villages.

Je croix qu’il va falloir en prévoir des carottes pour les faire tenir jusqu’au bout !

Au bout de 1h, le ralage commence à se faire entendre, alors afin de faire passer le temps il faut faire preuve d’ingéniosité pour grappiller de précieuses minutes de marche. Tout y passe, jeux, chansons (1km à pied ça use heu ça use…), recherches et trouvailles de beau bâton de marche …

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Nous croisons dans la campagne, des micros villages aux maisons traditionnelles, des petites communautés, des fermes, des champs, des sentiers junglesques … et rencontrons des habitants très chaleureux sur la route, qui n’ont apparemment pas ou peu l’habitude de rencontrer des touristes.

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C’est l’occasion d’échanger avec les locaux tout en se baladant. C’est ainsi que nous faisons connaissance avec Bayu dans son champ de fraise qui nous offrira de beaux fruits bien rouge pour le plaisir de nos papilles (et hop une carotte pour les gosses).

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Nouvelle rencontre avec une famille de tisserands qui ont tenu à nous montrer comment ils tissaient de façon encore traditionnelle, les fameux ikats technique de teinture complexe et ancienne.

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Peu après c’est chez Marta, une femme au grand cœur, que nous nous arrêtons. Elle accueille chez elle les randonneurs de passage et leur propose de déguster l’une de ses recettes bien authentiques. Ici chaque détail nous interpelle … les maisons sur pilotis, le regard intimidant des enfants attendant une réaction de notre part pour savoir s’ils doivent sourire ou partir en courant … Bon généralement 5 min après, c’est avec nos enfants qu’ils rigolent.

Un petit attroupement se forme devant la maison de Marta, le bruit court vite comme quoi des « boulay boulay Anak Anak » (étrangers avec des enfants) sont ici. Ce sera l’occasion de faire recoudre le pantalon de Ianis par une copine de notre hôte pendant que les enfants jouent à colin-maillard (c’est apparemment un jeu international). Nous mangeons ensuite les délicieux plats mijotés avant de reprendre notre chemin.

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C’est donc plus de 4h de randonnée que nous avons effectuée et pour féliciter les enfants, ce soir c’est repas de fête pour tous, où nous aurons l’occasion de faire connaissance avec une famille belge et leurs 3 enfants en voyage depuis 1 an. (Ils rentrent dans quelques jours).

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Lilia en action

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Jeudi 5 Juillet 2018

Il est 10h et les enfants ont bien travaillé (oui nous ne lâchons pas l’affaire, les devoirs sont faits quasiment tous les jours).

Nous décidons de nous rendre à une plage idyllique dont nous avons appris l’existence récemment.  C’est apparemment à 2h de route d’ici et nous tentons le stop, généralement, les locaux ne comprennent pas ce qu’un Occidental fait au bord de la route, dédaignant manifestement les transports publics alors que ceux-ci ne coûtent quasiment rien. C’est tout simplement pour amener un petit côté fun et plus aventurier dans notre voyage. D’ailleurs nous sommes à l’arrière d’une mini camionnette en plein air et les locaux sont surpris et amusés de nous voir voyager de cette façon. Je ne cache pas que nous sommes aussi amusés quand on passe dans un village et qu’on entend « boulay boulay » et que tous les gens du village sortent de chez eux pour voir cette famille avec 3 enfants à l’arrière de cette camionnette.

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Après ce trajet, il nous reste à peine 3km à parcourir à pieds au milieu des plantations de cacao avant de découvrir notre plage, soit disant magnifique, y’en a même qui ose dire qu’il s’agirait de la plus belle plage du monde…

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Lorsque nous arrivons, nous découvrons une superbe plage avec double baies. A droite un parfait croissant de sable baigné d’une eau calme et protégée qui fait face à une mini montagne (que je vais escalader).

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A gauche un autre parfait croissant de sable battu par des vagues plus fortes donnant sur la pleine mer.

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Pas un chat ici … reposons nous tout simplement. Le midi c’est un succulent repas avec un énorme poisson frais grillé que nous dégustons chez Blasius.

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Nous kiffons notre après-midi et les enfants nagent dans le bonheur avant de réattaquer le retour en bémo attrapé sur le bord de la route.

La soirée est tranquille, nous prenons nos douches, mangeons un bon repas et préparons nos sac car demain nous mettons les voiles.


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